Les métiers de l’UGA : rencontre avec Rémi Borettaz

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Rémi Borettaz, chargé d'aide au pilotage RH - DAPRH 2018
Chargé d’aide au pilotage ressources humaines, Rémi Borettaz nous parle de son métier au sein de la Direction de l’aide au pilotage et à la qualité des ressources humaines.
Rattachée à la DGD RH, La Direction de l’aide au pilotage et à la qualité des ressources humaines (DAPRH) est composée de 10 personnes. Avec un budget de près de 368 millions d’euros et la gestion de plus de 5 700 personnels, les missions de la DAPRH recouvrent un périmètre stratégique de l’établissement.

Chargé du suivi et des prévisions des emplois et de la masse salariale, Rémi Borettaz s’est prêté au jeu des questions-réponses sur son métier entre production d’indicateurs et données RH et coordination du chantier de mise en qualité des données du système d’information.

Quelles sont vos principales missions ?

Mon rôle principal est de participer aux prévisions sur la masse salariale et les emplois et au chiffrage du budget de masse salariale. Pour cela, je supervise notamment le déversement de la paie. Je réalise régulièrement des études chiffrées et développe des projections. J’effectue par exemple des simulations sur le régime indemnitaire (RIFSEEP) de l’ensemble de l’UGA, ou encore des projections sur la consommation de l’enveloppe budgétaire dédiée aux recrutements de renforts et de remplacements.

Une autre de mes missions est de coordonner la fiabilisation des données RH au sein du Système d'information de gestion des ressources humaines (SIRH) de l’UGA.  En parallèle, je suis membre du groupe projet interuniversitaire sur le changement de SIRH (échéance 2019 ou 2020). En effet, notre SIRH actuel est en fin de vie et nous recherchons un outil qui nous permettrait de combiner la gestion et la paie. Dans le cadre de ce groupe projet, nous échangeons avec d’autres universités et des prestataires sur les SIRH présents sur le marché.  Un SI de qualité est un enjeu très important pour optimiser le pilotage des emplois et de la masse salariale d’un établissement. Cet outil est essentiel pour assurer nos missions principales : la gestion, la paie, le recrutement, la formation…

Quelques mots sur votre environnement de travail

Rattachée directement à la Directrice générale déléguée des RH, la direction a deux missions principales : l’aide au pilotage des emplois et de la masse salariale ainsi que le pilotage du SIRH et la qualité des ressources humaines. Pour mener à bien ses missions, la direction collabore avec l’ensemble des acteurs du domaine RH : gestion, paye, recrutement, environnement social et réseau RH de proximité. Nous intervenons également auprès des laboratoires, des composantes et des DGD, notamment pour le suivi des demandes d’autorisation de recrutement, la gestion du budget prévisionnel, la préparation des dialogues RH et des campagnes d’emplois.

Nous travaillons régulièrement avec la DGD FA, la DGD FVU et la DGD AIS sur les projets stratégiques transversaux de l’établissement afin de faciliter les prises de décisions de la gouvernance (ex : Plan de retour à l’équilibre, modèle d’allocation des moyen). De plus, nous assurons l’interface avec le rectorat et le ministère pour toutes les campagnes d’emplois et le budget.
Écoute, bienveillance mais aussi rigueur et réactivité : telles sont donc les valeurs de la DAPRH… et le tout en équipe !

Ce qui vous motive

Au-delà de la structure elle-même, et bien que n’étant pas en contact direct avec l’usager, être agent du service public est important et porteur de sens pour moi. En optimisant nos SI, nous améliorons le service rendu aux usagers.
Les enjeux stratégiques et les impacts de la politique RH sur la gouvernance et le fonctionnement de l’établissement induisent une dynamique perpétuelle dans l’activité de la direction. En effet, l’adaptabilité, la proposition et la conception d’outils et indicateurs font partie intégrante de nos missions et sont synonymes d’évolution.
Enfin, être intégré au sein d’une équipe soudée développant un fort esprit d’équipe constitue un environnement humain riche et très important pour moi.

Vos principales satisfactions par rapport à votre métier

Sur mon poste actuel j’utilise, développe et adapte mes compétences en informatique décisionnelle aux spécificités du cœur de métier diversifié et évolutif que constitue la gestion RH. Le tout dans une démarche de contrôle de gestion. Ainsi, incarner l’interface entre les besoins fonctionnels (des usagers et des utilisateurs) et les solutions techniques, tout en assurant un soutien aux enjeux décisionnels est très intéressant. Ce rôle me permet d’échanger au quotidien avec des interlocuteurs très divers.
Ce qui me satisfait, c’est donc de conjuguer compétences techniques et connaissances fonctionnelles, dans une démarche de contrôle de gestion. Cela m’a notamment permis d’intégrer le groupe projet interuniversitaire d’étude d’un nouveau SIRH, outil déterminant pour assurer la qualité de nos missions.

Les contraintes liées à votre métier

Je dirais que mon poste a les contraintes de ses avantages ! Notamment : travailler de manière contrainte et parfois stressante en termes de délais pour répondre aux besoins en perpétuels évolution et ajustement, s’adapter aux calendriers de gestion afin de disposer des données nécessaires et exploitables, et être réactif pour gérer plusieurs dossiers en parallèle tout en priorisant au mieux. Ce sont donc des contraintes qui permettent néanmoins de développer compétences et savoir être. Je les qualifierais donc de "contraintes enrichissantes", pour utiliser un oxymore !

Comment imaginez-vous votre métier dans 10 ans ?

Dès mon entrée dans la Fonction publique en 2004, j’ai travaillé sur des missions d’aide à la décision, notamment en RH. Je suis donc arrivé au début d’une vague importante de réformes qui ont façonné un changement structurant dans le fonctionnement des politiques publiques et notamment des enjeux RH (LOLF, LRU, RCE…). Ce "timing" n’est pas qu’une coïncidence puisque c’est notamment cette mutation de la Fonction publique qui a nécessité le recours à de nouvelles compétences liées au contrôle de gestion et à l’aide au pilotage. Et cette mutation ne cessera pas de progresser, si l’on en juge par la place qu’occupe le fonctionnement et l’organisation de la Fonction publique dans le débat public et les politiques des différents gouvernements successifs.

Parallèlement à cet accroissement de responsabilités confiées aux établissements, force est de constater l’évolution perpétuelle des technologies et outils informatiques permettant de les soutenir. Je pense donc que les missions d’aide au pilotage et de contrôle de gestion, notamment dans le domaine des RH, n’auront de cesse de se développer et de s’affiner dans les prochaines années.
Publié le  12 mars 2018
Mis à jour le  28 avril 2022