Les métiers de l’UGA : rencontre avec les assistantes sociales des personnels de l’UGA

Vie des personnels, Action sociale
le  1 avril 2022
Stéphanie Gimenez et Marlène Glénat nous parlent de leur métier au sein de l'université.

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Stéphanie Gimenez, je suis assistante sociale des personnels à l’université depuis 11 ans. Auparavant, j’étais affectée dans le secondaire (collèges, lycées) où je travaillais auprès des élèves.

Marlène Glénat, je travaille à l’université comme assistante sociale des personnels depuis septembre 2018, dont 40% de mon temps pour l'Université Savoie Mont Blanc (USMB). Avant, j’ai travaillé 4 ans comme assistante sociale auprès de personnes hospitalisées à l’hôpital psychiatrique de St Egrève.

Qui peut solliciter le service des assistantes sociales des personnels ?

Tous les personnels titulaires et contractuels, Biatss, Enseignants-Chercheurs, Enseignants  et Doctorants de l'UGA et de ses établissements composantes ainsi que de l'USMB.

Quels types d'aides pouvez-vous proposer aux personnels qui viennent vous voir ?

Nous proposons un accompagnement dans la vie personnelle :
  •     Santé
  •     Logement : réservation logement HLM
  •     Difficultés financières, administratives et juridiques
  •     Difficultés familiales : séparation, deuil, maladie
  •     Handicap : ouverture de droits RQTH
  •     Toute autre difficulté pouvant avoir un impact sur votre vie
Et nous accompagnons les agents en difficultés professionnelles
  •     Souffrance au travail : alerte RPS
  •     Conflits
  •     Dossier de mutation prioritaire (motif social ou médical)

Comment a évolué le métier d'assistante sociale ? Vos responsabilités ont-elles évolué au fil des ans ?

Nous observons de nombreuses évolutions surtout ces dernières années. Au départ le service était moins connu des directions et des différents services universitaires. Depuis la fusion en 2016 nous travaillons ensemble avec les services d’action sociale universitaire afin de mettre en place des dispositifs adaptés aux problématiques rencontrées par les agents. L’objectif étant de faire remonter les besoins et de travailler ensemble en faisant évoluer les prestations en faveur des personnels.

L’arrivée d’une nouvelle assistante sociale il y a quatre ans nous a permis également de prendre en charge un plus grand nombre d’agents, d’avoir un suivi plus approfondi des situations sociales ce qui n’était pas le cas avant. Le travail reposait surtout sur la gestion urgente des situations individuelles.

Nous sommes confrontées à des problématiques émergentes en lien avec les politiques sociales menées comme la reconnaissance du statut d’aidant familial avec des agents qui aident des proches dépendants (parents, enfants), la reconnaissance du handicap au travail. Les demandes concernent également les enfants en situation de handicap.

Également, nous devons être vigilantes aux évolutions juridiques : lois etc… qui sont plus nombreuses et rapprochées qu’auparavant. Nous travaillons avec nos réseaux d’assistantes sociales des personnels afin d’alimenter nos connaissances partenariales tout particulièrement sur l’Isère mais également d’échanger sur ce qui est mis en place sur les autres universités et de s’en saisir pour permettre d’adapter notre service.

Quelle est votre perception globale de la crise sanitaire depuis deux ans ?

La crise sanitaire nous a demandé comme beaucoup d’adapter notre façon de travailler. On en sort des enseignements positifs comme la mise en place du télé travail, des entretiens téléphoniques qui permettent à certains agents d’être beaucoup plus disponible et qui correspond à un besoin nouveau des personnels, des dispositifs d’aides sociales dématérialisées, la mise en place d’actions collectives à distance …

La crise sanitaire n’est pas sans conséquence sur les agents. Elle a accentué l’isolement et la précarité des certaines personnes déjà fragilisées avec des problématiques spécifiques telles que : le stress, l’anxiété, les problèmes psychologiques ou psychiatriques, les problèmes d’addictions etc… mais également une précarité économique aggravée telle : qu’une perte de revenus importantes, avec des difficultés financières émergentes lorsque le conjoint par exemple était en chômage partiel.

Les conséquences de la crise sanitaire ont eu un impact sur la famille et on a vu augmenter : les violences intra-familiales, les séparations, les divorces, les difficultés de gestion du télétravail et des enfants à la maison (notamment durant le confinement). On note ainsi une augmentation des demandes de soutien financier et matériel qui sont les conséquences de cette période compliquée.

Quelles sont les grandes actions que vous portez en dehors du suivi individuel des agents ?

En parallèle des suivis individuels des agents nous menons des actions de prévention qu’on a intitulé « les lundis du social ». Ces informations collectives ont pour but de mener des animations grand public. Les choix de thématiques se font en fonction des problématiques que nous rencontrons en entretien individuel mais pas seulement nous essayons de toucher un public plus large en choisissant des thématiques variées autour de la vie quotidienne des agents.

Nous étoffons ainsi nos liens avec les partenaires : CASDEN (banque coopérative), MAIF, e-enfance, association couples et familles de l’Isère, l’ADIL 38 (logement), CAF, maison de l’autonomie, et essayons de proposer des sujets innovants chaque année. Nous constatons une augmentation des agents présents lors de ces conférences.

Enfin, « les lundis du social » sont ouverts à tous les agents de l'université. Actuellement nous travaillons avec l’assistante sociale du CNRS afin d’étendre nos actions.
Publié le  1 avril 2022
Mis à jour le  10 octobre 2023